Cite des Sciences et de l'Industrie - Paris 13 d¨¦cembre 2002
Madame la Ministre
Mesdames et Messieurs
Je vous remercie de m'avoir convi¨¦ ¨¤ cette deuxi¨¨me ¨¦dition des journ¨¦es Science et T¨¦l¨¦vision
J'aimerais f¨¦liciter les organisateurs pour cette initiative originale et mobilisatrice, qui s'¨¦largit cette ann¨¦e ¨¤ l'Europe.
Cette assistance, encore plus nombreuse que l'an dernier, t¨¦moigne de l'importance d'un tel forum importance pour les professionnels des m¨¦dias, bien sur, pour la communaut¨¦ scientifique, elle aussi largement repr¨¦sent¨¦e dans cette salle, mais aussi et surtout, comme le rappelle le titre de ce colloque, pour les citoyens de notre ? res-publica ? commune.
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En effet, la t¨¦l¨¦vision c'est une ¨¦vidence - joue un r?le vital dans le dialogue entre science et citoyens, en France, mais aussi en Europe
Plus encore que celui qui vient de s'achever, le 21e si¨¨cle sera le si¨¨cle de la connaissance. Plus nous avan?ons dans cette soci¨¦t¨¦ de la connaissance, plus le r?le de l'image sera important. L'image fait irruption dans tous les champs de recherche et dans tous les aspects de la soci¨¦t¨¦
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Dans cette perspective nous sommes confront¨¦s ¨¤ un double d¨¦fi.
D'une part, amener davantage les scientifiques vers la t¨¦l¨¦vision les mobiliser, les former pour mieux communiquer la science au public.
D'autre part, et ¨¤ l'inverse, amener davantage la t¨¦l¨¦vision vers la science pour que la t¨¦l¨¦vision accorde ¨¤ la science la place, les investissements, et le temps d'antenne qu'elle m¨¦rite en Europe.
Dans les deux cas et ce sera mon propos - le d¨¦fi ne pourra ¨ºtre relev¨¦ que si l'on adopte une vision globale bas¨¦e sur une compl¨¦mentarit¨¦ des r?les entre scientifique, producteur, diffuseur, t¨¦l¨¦spectateur et internaute. Et dans cette perspective, les producteurs ind¨¦pendants ont un r?le incitatif et f¨¦d¨¦rateur tout ¨¤ fait crucial ¨¤ jouer.
Vision globale, mais aussi vision r¨¦solument europ¨¦enne. Comme l'indique le titre de ce panel, l'Europe ajoute une dimension cruciale au d¨¦bat science et t¨¦l¨¦vision. Car seule une approche europ¨¦enne bas¨¦e sur la mise en r¨¦seau des moyens, des ressources et des talents peut, en science comme en t¨¦l¨¦vision, garantir la masse critique n¨¦cessaire.
Renforcer le dialogue science et soci¨¦t¨¦
Le public ne peut se permettre d'ignorer la science. Des investissements en recherche d¨¦pendent l'emploi et la comp¨¦titivit¨¦ de nos entreprises. De la qualit¨¦ de l'information scientifique d¨¦pend aussi directement la qualit¨¦ de la vie de nos concitoyens qu'il s'agisse d'environnement, de recherche m¨¦dicale, de s¨¦curit¨¦ alimentaire.
De cela le public est conscient. Comme le montrent les r¨¦centes enqu¨ºtes Eurobarom¨¨tre , le public se dit int¨¦ress¨¦ par la science et la technologie. Et pourtant, ¨¤ plus de 60%, il s'estime mal inform¨¦ des d¨¦couvertes qui le concernent au premier chef. Le constat est paradoxal. D'o¨´ vient ce d¨¦ficit? Cette cassure? De l'¨¦cole? Des m¨¦dias? Tout le monde se montre du doigt.
Mais, ¨¤ l'inverse, si le public ne peut plus ignorer la science, les scientifiques ne peuvent plus se permettre d'ignorer le public. Au 21e si¨¨cle, la ? tour d'ivoire ? n'est plus une option. Ni en France. Ni a fortiori en Europe.
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Dans ce n¨¦cessaire dialogue, la t¨¦l¨¦vision a un r?le crucial ¨¤ jouer. Un r?le de ? truchement ? , comme dirait Montaigne. Un r?le d'interpr¨¨te, de m¨¦diateur actif entre chercheurs, d¨¦cideurs et grand public.
Et ce dialogue me parait d'autant plus n¨¦cessaire que scientifiques et professionnels de l'audiovisuel sont engag¨¦s dans un m¨ºme processus cr¨¦atif . Entre cr¨¦ation scientifique (le travail des ? producteurs de science ? que sont les chercheurs) et cr¨¦ation audiovisuelle (celui des ? producteurs scientifiques ? que vous ¨ºtes), il y a en effet une communaut¨¦ profonde.
Communaut¨¦ d'approche. Communaut¨¦ d'int¨¦r¨ºt. Mais aussi communaut¨¦ de responsabilit¨¦ vis ¨¤ vis du public.
Mobiliser les scientifiques pour la t¨¦l¨¦vision
Le premier d¨¦fi est de mobiliser les scientifiques pour l'extraordinaire outil de diss¨¦mination des connaissances que sont la t¨¦l¨¦vision, aujourd'hui, et Internet large bande, demain.
Nombreux sont les scientifiques qui, comme le prix Nobel Harry Kroto, ont compris les enjeux. Nombreux sont les chercheurs qui sont devenus interpr¨¨tes charismatiques de la science aupr¨¨s du Grand Public. Madame la Ministre en est le vivant exemple.
Mais nombreux aussi ceux qui se m¨¦fient des m¨¦dias en g¨¦n¨¦ral, et de la t¨¦l¨¦vision en particulier dont le rythme et la logique sont parfois aux antipodes de la d¨¦marche scientifique.
Que faire pour renforcer cette mobilisation?
Il faut tout d'abord rassurer les scientifiques. Surtout ceux qui ont pu ¨ºtre ¨¦chaud¨¦s par le traitement cavalier re?u de certains m¨¦dias plus int¨¦ress¨¦s par le sensationnalisme que par la v¨¦rit¨¦ scientifique. (Les coupables sont rarement les ¨¦diteurs scientifiques, mais plut?t leurs coll¨¨gues g¨¦n¨¦ralistes).
Dans cette mise en confiance mutuelle, les sp¨¦cialistes de la production scientifique que vous ¨ºtes ont un r?le absolument crucial ¨¤ jouer.
Il faut aussi convaincre nos scientifiques de l'importance de communiquer au public et non plus seulement avec leurs pairs. Tenir le citoyen inform¨¦ des avanc¨¦es scientifiques, lui permettre de faire ses choix de soci¨¦t¨¦.
C'est l¨¤ un devoir politique. C'est aussi une n¨¦cessit¨¦ ¨¦conomique, d¨¨s lors que le chercheur doit justifier ses budgets et trouver des partenaires au-del¨¤ des barri¨¨res entre disciplines et des fronti¨¨res entre pays
Il faut aussi les former aux m¨¦dias et notamment au m¨¦dia t¨¦l¨¦visuel. Je me r¨¦jouis de voir que de nombreuses universit¨¦s et institutions en Europe forment maintenant leurs chercheurs ¨¤ la communication, comme on le fait depuis longtemps aux Etats Unis.
Comme le dit si bien Jean Michel Arnold, la communication audiovisuelle doit faire partie int¨¦grante de ? la panoplie du chercheur ?. Et les activit¨¦s dans ce domaine, loin de nuire, comme par le pass¨¦, ¨¤ la carri¨¨re d'un chercheur, devraient y contribuent positivement.
Je f¨¦licite ainsi votre Association pour les master classes que vous organisez r¨¦guli¨¨rement ces ? pitches ? o¨´ les chercheurs sont invit¨¦s ¨¤ convaincre un parterre de producteurs de l'int¨¦r¨ºt d'un projet. Il s'agit l¨¤ d'une approche pragmatique qui r¨¦pond ¨¤ des besoins r¨¦els aussi bien des scientifiques, qui ont r¨¦agi avec enthousiasme, que de votre industrie.
Le d¨¦fi fondamental est en effet d'int¨¦grer les scientifiques dans le processus de cr¨¦ation audiovisuelle et ce de mani¨¨re de plus en plus significative. Car le scientifique peut ¨ºtre, bien sur, simple sujet d'interview. Il peut, ¨¤ un niveau plus valorisant, s'int¨¦grer dans le processus cr¨¦atif comme expert et consultant garant de la qualit¨¦ scientifique d'un projet. Il peut, aussi comme cela se passe de plus en plus, devenir i .
Et je me r¨¦jouis de voir chaque jour davantage de scientifiques europ¨¦ens franchir le pas, et faire le pari de la t¨¦l¨¦vision en d¨¦veloppant et produisant eux-m¨ºmes leurs projets.
Renforcer la science ¨¤ la t¨¦l¨¦vision: une approche globale
Un d¨¦fi inverse, mais tout aussi r¨¦el, est de renforcer la place de la science ¨¤ la t¨¦l¨¦vision. De convaincre, notamment, les diffuseurs qui tiennent les cordons de la bourse et contr?lent l'acc¨¨s au public, que la science, loin d'¨ºtre rebutante, est la plus passionnante des aventures. Et qu'elle peut faire, comme le montrent nos amis britanniques, de la ?first class television ?
Pour cela, il faut une vision globale. Et des strat¨¦gies convergentes ¨¤ tous les points de la cha?ne entre la production de science (le chercheur), et la d¨¦couverte de la science (le public). En effet
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- Il faut trouver de bons sujets
Il faut que le film soit ¨¦crit et d¨¦velopp¨¦
Il faut qu'il soit financ¨¦ et produit
Il faut qu'il soit diffus¨¦ et qu'il circule au del¨¤ des fronti¨¨res
Il faut, enfin, qu'il soit regard¨¦ par le public
Et un film scientifique diffus¨¦, mais que personne ne regarde , est un g?chis pour tout le monde! Et dans ce cas, les torts sont souvent partag¨¦s entre certains diffuseurs (qui rel¨¨guent les films scientifiques dans le ghetto du petit matin) et certains producteurs (trop attach¨¦s ¨¤ faire ? film qu'ils veulent ?, plut?t que ?le film que demandent les t¨¦l¨¦spectateurs ?).
Mettre en r¨¦seau: la valeur ajout¨¦e europ¨¦enne
A tous ces d¨¦fis, seule une vision r¨¦solument europ¨¦enne peut r¨¦pondre
A un moment o¨´ la science, plus que jamais, traverse les fronti¨¨res, une approche r¨¦solument europ¨¦enne de l'¨¦criture, de la production et de la distribution de l'image scientifique est condition sine qua non de r¨¦ussite. R¨¦ussite ¨¦conomique et cr¨¦ative pour votre industrie. R¨¦ussite pour la communaut¨¦ scientifique. Mais aussi r¨¦ussite pour les publics europ¨¦ens.
En un mot, ¨¤ l'Espace Europ¨¦en de la Recherche qui se met en place, devrait tout naturellement correspondre un Espace Europ¨¦en de la T¨¦l¨¦vision Scientifique.
Que l'on me comprenne bien, il ne s'agit de produire de l'Europudding , ni m¨ºme d'ajouter une cha?ne pan-europ¨¦enne de plus. Ce n'est pas une question de ? tuyaux ? - ils sont assez nombreux - mais de contenu.
Il s'agit plut?t de mettre en r¨¦seau de mani¨¨re beaucoup plus syst¨¦matique les ressources financi¨¨res, les moyens et les talents, dans votre industrie comme cela se fait de mani¨¨re syst¨¦matique dans recherche scientifique.
De mieux faire circuler les id¨¦es, les programmes et les formats. D'¨¦largir et d'enrichir le champ des sujets ¨¤ couvrir, des images ¨¤ filmer, des chercheurs ¨¤ interviewer. De trouver des solutions novatrices en mati¨¨re de distribution, de ? versionnisation ? sur diff¨¦rents media, et de conversion linguistique.
Je sais que je parle ¨¤ des convaincus. Les producteurs ind¨¦pendants sont les plus europ¨¦ens. Je dirais m¨ºme qu'ils sont ?n¨¦s europ¨¦ens?. Par n¨¦cessit¨¦ de co-produire. Mais aussi par choix. Car de toutes les ?uvres, celles qui devraient le mieux circuler, ce sont bien les films scientifiques
Qu'entends-je par valeur ajout¨¦e europ¨¦enne?
- Trouver de bons sujets.
Les grands d¨¦fis scientifiques et technologiques du 21e si¨¨cle ne connaissent pas de fronti¨¨res. Ils mobilisent les scientifiques ¨¤ l'¨¦chelle de l'Europe. Loin d'¨ºtre un sujet abstrait, la recherche europ¨¦enne fournit une foule de personnalit¨¦s hors du commun, de d¨¦couvertes exceptionnelles.
Je donnerais comme exemple les nanotechnologies. L'excellent film Nano, The New Dimension produit par Ex-Nihilo est une r¨¦ponse cr¨¦ative v¨¦ritablement europ¨¦enne ¨¤ un d¨¦fi scientifique lui aussi ¨¤ l'¨¦chelle de l'Europe.
- Ecriture et d¨¦veloppement
Le programme Science et Soci¨¦t¨¦ apporte d¨¦j¨¤ son appui ¨¤ l'¨¦criture et au d¨¦veloppement de fictions t¨¦l¨¦vis¨¦es sur des th¨¨mes scientifiques .
Je citerai ici le r¨¦seau EuroPAWS auquel participent activement des fran?ais et les prix EuroPAWS des meilleurs sc¨¦narios de dramatiques scientifiques. Il s'agit l¨¤ d'un domaine tr¨¨s porteur. Pour la science, qui a des histoires ¨¤ raconter. Et pour les t¨¦l¨¦visions (une des meilleures audiences jamais r¨¦alis¨¦es par la BBC est une fiction sur la d¨¦couverte de l'ADN).
Ce type d'initiative doit ¨ºtre ¨¦largi au documentaire. Je me r¨¦jouis donc de l'excellente initiative annonc¨¦e par la Ministre de lancer une structure d'aide ¨¤ l'¨¦criture de programmes scientifiques. Cette initiative r¨¦pond ¨¤ un r¨¦el besoin, notamment d'explorer des th¨¨mes innovants. Ma suggestion serait, bien entendu, d'¨¦largir cette structure ¨¤ la dimension de l'Europe
- Aide ¨¤ la production
Lanc¨¦ en janvier 2001, le Programme Media Plus est dot¨¦ d'un budget de 400 Millions d'Euros pour quatre ans (dont 350 millions pour le d¨¦veloppement, la production et la distribution). Une majorit¨¦ de ces fonds vont aux documentaires et notamment aux documentaires scientifiques (les magazines ne sont pas ¨¦ligibles). Le Peuple Migrateur est un exemple de ces magnifiques documentaires europ¨¦ens n¨¦s gr?ce ¨¤ Media
- Mise en r¨¦seau de l'information et des images scientifiques.
C'est l'approche du 6e Programme Cadre de Recherche, avec la mise ne place des r¨¦seaux d'excellence et des projets int¨¦gr¨¦s. C'est aussi, dans le domaine qui nous concerne aujourd'hui, l'approche du programme Science et Soci¨¦t¨¦, dont le premier appel ¨¤ proposition sera publi¨¦ dans quatre jours.
J'aimerais tester aujourd'hui aupr¨¨s de vous une id¨¦e, sur laquelle nous nous penchons et venons de lancer une ¨¦tude de faisabilit¨¦.
Il s'agirait de mettre en place un portail europ¨¦en de l'information et de l'image scientifique. Bas¨¦ sur le Web, ce portail serait un lieu d'¨¦change d'informations et d'images destin¨¦ aux professionnels europ¨¦ens. Pourraient y contribuer, selon des modalit¨¦s ¨¤ d¨¦finir, aussi bien les producteurs, les chercheurs que les institutions (laboratoires, fondations).
L'id¨¦e d'une telle plateforme d'¨¦change qui permette de localiser ¨¤ l'¨¦chelle europ¨¦enne les images existantes et les partenaires potentiels -- n'est pas nouvelle. Je sais, M. Sobelman, que c'est un projet qui vous est cher
Pour se d¨¦velopper, ce portail devrait ¨ºtre soutenu, et op¨¦r¨¦, par les acteurs eux-m¨ºmes. Mais la Communaut¨¦ est pr¨ºte ¨¤ accorder son soutien pour lui donner une dimension europ¨¦enne.
- Diffuser
Trois constatations.
D'une part les programmes scientifiques voyagent mal. Ce ne sont pas les seuls. Mais cela est regrettable. Le probl¨¨me est moins un d¨¦ficit de production que de circulation des ?uvres . Les grands march¨¦s sont notoirement r¨¦fractaires aux programmes venus d'autre pays europ¨¦ens.
Le d¨¦veloppement de ? formats ?, et les ¨¦changes d'images (via le ? portail ?) plut?t que de produits finis, sont deux solutions ¨¤ explorer
D'autre part l'engagement des diffuseurs en faveur de la science varie ¨¦norm¨¦ment . Entre les pays o¨´ la science a largement droit de cit¨¦ sur les antennes (UK, Allemagne, France) et les pays o¨´ les ¨¦crans restent muets ¨¤ la science, les diff¨¦rences en Europe sont immenses.
Je le regrette vivement. La r¨¦gulation audiovisuelle a sans doute son r?le ¨¤ jouer, notamment dans la d¨¦finition plus pr¨¦cise des missions de service public par les ¨¦tats membres. Je crois, surtout ¨¤ l'effet exemplaire des bonnes pratiques - et des succ¨¨s que peuvent remporter aupr¨¨s des t¨¦l¨¦spectateurs les programmes scientifiques de qualit¨¦..
En effet, les programmes scientifiques de haut niveau n¨¦cessitent un v¨¦ritable pari, financier et soci¨¦tal . Les diffuseurs qui ont fait le pari de la science en terme de choix de programmes et d'investissements de production - ne le regrettent pas. C'est le cas de la BBC, d'autres grands diffuseurs europ¨¦ens publics et priv¨¦s, de nombreuses cha?nes th¨¦matiques
Si l'on y met le talent et les moyens, l'aventure scientifique peut la plus grande g¨¦n¨¦ratrice d'audiences et de revenus.
M¨ºme la physique quantique, l'exp¨¦rience le montre , peut offrir des ?uvres susceptibles de passionner un large public au-del¨¤ des diff¨¦rences d'?ge et des barri¨¨res linguistiques tout en respectant la rigueur scientifique.
Mais le succ¨¨s a son prix. Et la qualit¨¦ a son co?t. Seul un effort r¨¦solu, et une mise en r¨¦seau des ressources, des talents et des connaissances ¨¤ l'¨¦chelle europ¨¦enne permettront de gagner ce pari.
ÁñÁ«ÊÓƵ
C'est, pour tous les acteurs, une affaire de volont¨¦.
Mais aussi d'imagination.
DN: Date: 13/12/2002
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